Bienheureux Père Marie-Eugène

« Des gens qui cherchent Dieu, il y en a partout... Ah ! Si je pouvais les atteindre tous et leur parler de l'Amour infini ! »

« L’oraison est en quelque sorte le soleil et le centre de toutes les occupations de la journée. On a l’impression chaque soir qu’on n’a guère fait que cela d’important… On ne perd rien, on retrouve tout et tout le monde en Jésus. »

Henri Grialou naît le 2 décembre 1894 dans l’Aveyron. Son père meurt quand il a 10 ans et sa mère se consacre alors à l’éducation de ses cinq enfants. Henri s’oriente vers le sacerdoce : petit séminaire puis grand séminaire du diocèse de Rodez. En 1913 le service militaire l’appelle et il est mobilisé pour la terrible première guerre mondiale. A 27 ans il reprend ses études au séminaire et découvre sa vocation au Carmel. Ordonné prêtre le 4 février 1922 à Rodez, il entre au noviciat des carmes déchaux au couvent d’Avon le 24 février. Il reçoit le nom de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus. Après quelques années à Lille, le père Marie-Eugène est nommé près de Tarascon puis à Agen. En 1929, trois jeunes femmes qui désirent mener une vie de prière intense tout en gardant une activité professionnelle viennent le rencontrer. C’est ainsi qu’en 1932 est créé à Venasque un groupe qui deviendra l’Institut séculier Notre-Dame de Vie. Tout en travaillant à cette fondation, le père Marie-Eugène poursuit un apostolat multiple et exerce diverses charges dans l’Ordre des Carmes Déchaux dont celles de définiteur général (1937-1954), de vicaire général (1954-1955) et de provincial d’Avignon-Aquitaine. Atteint d’un cancer, il « entre dans la Vie » le lundi de Pâques 27 mars 1967. Son maître ouvrage Je veux voir Dieu, synthèse des richesses doctrinales du Carmel, nous livre l’expérience spirituelle de cette belle figure béatifiée en 2016.