Province de Paris des frères Carmes Déchaux

Semaine 2 : Mariam et l’Esprit Saint

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

La conversion est toujours un passage d’une vie centrée sur soi à une vie dont Dieu est le centre. C’est aussi un passage d’un regard extérieur, dominé par les activités et les distractions, à un regard intérieur qui bouleverse toutes nos valeurs et nous permet de voir la vie autrement. Cette transformation intérieure s’éclaire encore davantage lorsque l’on redécouvre ce que signifie être chrétien. Dans le mot « chrétien » se trouve le mot « Christ », qui signifie « Oint », celui qui a reçu l’onction du Saint-Esprit.
La vie de Mariam rayonne par son humilité, son obéissance et sa charité. Elle transmet tout un enseignement imagé : « Au ciel, les plus beaux arbres sont ceux qui ont le plus péché, mais qui se sont servis de leurs misères comme d’un fumier qui entoure le pied. »
Ainsi, son exemple nous montre le chemin : en remettant notre vie à l’action de l’Esprit par la prière, la charité fraternelle et l’humilité, nous permettons au Seigneur de transformer notre vie.

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Semaine 2 : Mariam et l'Esprit Saint

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 3, 1-12)

En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : ‘Nous avons Abraham pour père’ ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »  

Convertissez-vous…  
Celui qui vient baptise dans l’Esprit Saint et le feu 

Le prophète Isaïe qui avait annoncé que « la loi sortira de Sion, et de Jérusalem, la parole du Seigneur », précise en Is 11, 1-10 que Celui qui doit venir est issu de la lignée de David et « sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur qui lui inspirera la crainte du Seigneur. » Ce personnage annoncé par le prophète, habité par l’Esprit de Dieu, aura un regard nouveau, autre que le regard habituel. Il ne jugera pas sur l’apparence. Il juge les petits avec justice ; avec droiture, il se prononce en faveur des humbles du pays. Il est proche des petits, des pauvres, des humiliés, de ceux qui n’ont d’autre espérance qu’en Dieu, ceux que l’on appellera plus tard les Anawim, les pauvres du Seigneur. Ce descendant de David extirpera le mal par sa Parole et son Souffle (Esprit). Un monde réconcilié de justice, de fidélité et de paix conduit par un petit enfant remplacera notre monde marqué par la violence, la guerre, la peur, le profit, les injustices, dirigé par les puissants. Et le prophète annonce : « Ce jour-là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront, et la gloire sera sa demeure. » (Is. 11, 10)

Or voilà que le prophète Jean-Baptiste vient annoncer la réalisation des promesses. La venue de l’envoyé de Dieu est imminente. Il faut se disposer à l’accueillir. Il proclame dans le désert de Judée : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » (Mt. 3, 2) Les gens en foule viennent de toute la région en posant un acte de pénitence. Ils sont baptisés dans l’eau en confessant leurs péchés. Mais il ne suffit pas de poser un geste qui reste extérieur si le cœur n’y est pas. Voilà pourquoi Jean-Baptiste interpelle vigoureusement les pharisiens et les sadducéens : « Produisez donc un fruit digne de la conversion. N’allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. » (Mt. 3, 8-9) « Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi (…) Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». (Mt. 3, 11)

La conversion est toujours un passage d’une vie centrée sur soi à une vie dans laquelle Dieu est le centre de l’existence. C’est aussi un passage d’un regard extérieur, dominé par les activités, les distractions, les relations ou les biens extérieurs à un regard intérieur qui bouscule toutes nos valeurs et donne de voir la vie autrement, ouvre à une connaissance amoureuse de Dieu, libère d’une forme de surdité en permettant d’entendre les appels du Seigneur tout en donnant les moyens d’y répondre. Saint Augustin l’exprime dans ses confessions : « Tard je t’ai aimée, Beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t’ai aimée ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j’étais au-dehors, et c’est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n’étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n’existeraient pas si elles n’existaient en toi. Tu m’as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t’ai goûté, et j’ai faim et soif de toi ; tu m’as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi. » (Saint Augustin. Les Confessions 10, 27)

La grâce du baptême, en même temps qu’elle nous plonge dans la mort de Jésus pour ressusciter avec lui conduit à déployer la vie du Christ en nous en sorte que ce soit lui qui vive en nous avec notre personnalité propre. Mais il respecte notre liberté, notre rythme. Dans le mot de chrétien il y a le mot « Christ » qui signifie « Oint », celui qui a reçu l’onction du Saint Esprit. Par le baptême nous avons été baptisés dans l’Esprit Saint, nous sommes « nés d’En Haut ». La conversion nous conduit à vivre notre vie en cohérence avec la grâce du baptême en nous configurant progressivement au Christ sous la mouvance de l’Esprit. « En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. »  (Romains 8, 14-17)

Mariam, témoin d’une vie livrée à l’Esprit Saint

Marie de Jésus Crucifié est une orientale imprégnée par sa culture et sa foi. Elle a grandi dans des communautés grecques-melkites dans lesquelles il était naturel de parler du Saint-Esprit alors que dans l’Église latine il était le grand absent. Or le secret de sa vie est la remise de sa vie à l’action du Saint Esprit dans une disponibilité totale qui la conduit à une intimité et une configuration à Jésus crucifié dans une vie donnée pour le salut des âmes.

Pendant son noviciat, l’Esprit lui apprend cette invocation qu’elle répétait souvent :

Esprit-Saint, inspirez-moi,
Amour de Dieu, consumez-moi,
Au Vrai chemin, conduisez-moi.
Marie, ma Mère, regardez-moi ;
De tout mal, de toute illusion,
De tout danger, préservez-moi.
(Denis BUZY, Pensées, Ed. du Serviteur, 1993, p. 33-34)

 Une semaine avant ses vœux à Mangalore, le 14 novembre 1871, alors que Mariam expérimente sa pauvreté, elle se tourne vers l’Esprit Saint : « Ce matin, j’étais peinée parce que je ne sentais pas Dieu. Il me semblait que mon cœur était comme du fer. Je ne pouvais pas penser à Dieu ; et j’ai invoqué le Saint-Esprit, et j’ai dit : Ô chère Mère, c’est vous qui nous faites connaître Jésus. Les apôtres sont restés longtemps avec lui sans le comprendre ; mais une goutte de vous le leur a fait comprendre. Vous me le ferez comprendre aussi. Venez, ma consolation ; venez, ma joie, venez, ma paix, ma force, ma lumière. Venez, éclairez-moi pour trouver la source où je dois me désaltérer. Une goutte de vous me suffit pour me montrer Jésus tel qu’il est. Il (Jésus) a dit que vous iriez aux ignorants. Je suis la première des ignorantes. Je ne vous demande ni d’autre science ni d’autre sagesse, mais que la science de trouver Jésus et la sagesse de le conserver. Et j’ai senti le feu un peu allumé dans mon cœur. L’Esprit-Saint ne me refuse rien. » (Denis BUZY, Pensées, Ed. du Serviteur, 1993, p. 34)

Le 18 mai 1873, Jésus lui dit : « Si tu veux me chercher, me connaître et me suivre, invoque la lumière, l’Esprit-Saint qui a éclairé mes disciples et qui a éclairé tous les peuples qui l’invoquent. Je vous le dis en vérité, en vérité, en vérité : Quiconque invoquera le Saint-Esprit, me cherchera et me trouvera, et c’est par l’Esprit-Saint qu’il me trouvera. Sa conscience sera délicate comme la fleur des champs. Si c’est un père ou une mère de famille, la paix sera dans sa famille et son cœur sera en paix dans ce monde et dans l’autre ; il ne mourra pas dans les ténèbres, mais dans la paix. Je désire ardemment que les prêtres disent chaque mois une messe en l’honneur du Saint-Esprit. Quiconque la dira ou l’entendra sera honoré par le Saint-Esprit lui-même, il aura la lumière ; il aura la paix. Il guérira les malades, il réveillera ceux qui dorment. » (Denis Buzy, Pensées, Ed. du Serviteur 1993 p. 36)

« Le monde et les communautés cherchent des nouveautés dans les dévotions et négligent la véritable dévotion au Paraclet. C’est pour cela qu’il y a l’erreur, la désunion et qu’il n’y a pas la paix et la lumière. On n’appelle pas la lumière comme elle devrait être appelée ; et c’est elle qui fait connaître la vérité. Même dans les séminaires on la néglige… Toute personne, dans le monde ou dans les communautés, qui invoquera l’Esprit-Saint et aura sa dévotion, ne mourra pas dans l’erreur. » (Denis Buzy, Pensées, Ed. du Serviteur 1993 p. 37)

Pour s’ouvrir à la vie dans l’Esprit, sœur Marie de Jésus crucifié rejoint ce que Thérèse d’Avila pose comme fondements de la vie de prière dans le chemin de perfection : L’humilité, le détachement, l’amour fraternel. La vie de Mariam rayonne par son humilité, son obéissance radicale et sa charité. Elle en transmet tout un enseignement « imagé ».

Elle écrit du Carmel de Pau, en 1869, à l’abbé Saint-Guily : « Je pense souvent que je n’ai pas peur de Satan. Moi, je n’ai peur que de moi-même, de ma faiblesse. Si en marchant, le ciel, la terre, tout crie contre moi, je ne craindrais rien si je bouchais mes deux oreilles. Voici, selon moi, ce que c’est que ces deux bouchons : la première oreille c’est la vérité. Comment appeler la vérité ? Ça veut dire l’humilité. La seconde c’est l’obéissance. Si j’ôte les deux bouchons de mes oreilles par l’orgueil et la volonté propre, je tombe dans quelque trou et je me perds ; mais si je tiens par ces deux vertus mes oreilles fermées, ce qui veut dire mépriser mon imagination, j’irai droit à Jésus, ni l’eau, ni le feu, ni les cavernes noires, ni les montagnes rudes, ni Satan, ni l’enfer, rien ne pourra m’arrêter ni m’empêcher d’aller à Jésus. » (Lettres de la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié, Carmel du Saint Enfant Jésus – Bethléem – Editions du Carmel p. 74-75)

« J’ai vu que j’avais de l’orgueil en tout ; j’ai prié Jésus de me donner l’humilité et j’ai pris la résolution de pratiquer cette vertu en toute chose. Oh ! Combien je désire l’humilité, le mépris des créatures ! Dieu est prêt à pardonner à un pécheur qui s’humilie, il regarde avec plus d’amour l’âme qui revient à lui par l’humilité que l’âme fidèle qui se complait dans ses vertus. Celle-ci risque de se perdre par l’orgueil, tandis que le pécheur obtient miséricorde en s’humiliant. » (Mariam, sainte palestinienne – Père Estrate – Editions Téqui p 188-189)

« L’humilité, c’est la paix !… Elle est reine, l’âme humble. Elle est toujours heureuse. Dans le combat, dans la souffrance, elle s’humilie, elle croit en mériter davantage, elle en demande encore plus, elle est toujours en paix… L’orgueil donne le trouble. Le cœur humble est le vase, le calice qui tient Dieu !… Le Seigneur dit : une âme humble, véritablement humble, fera plus de de miracles que les anciens prophètes.

Au ciel, les plus beaux arbres sont ceux qui ont le plus péché mais ils se sont servis de leurs misères comme d’un fumier qui entoure le pied. » (Mariam, sainte palestinienne – Père Estrate – Editions Téqui p. 266)

Le 4 février 1869, après complies, elle tomba en extase et elle rendit compte, dans cet état, de l’oraison du matin : « Je pleurais mes péchés pendant l’oraison, dit-elle, et la pensée que je suis toujours malade venait me troubler et m’inquiéter. Le Seigneur m’a dit avec douceur … : « Ma fille, tu es semblable à une vigne. Vois comme le vigneron travaille, cultive sa vigne ; il tourne la terre autour du pied de la vigne. La terre signifie ton corps : moi, je travaille ma vigne par la souffrance. Pour faire porter du fruit à sa vigne, le vigneron coupe les branches mauvaises, et il émonde les bonnes ; je me sers, moi aussi, des tentations, des humiliations, des mépris, pour émonder ma vigne, et je coupe les branches mauvaises et inutiles : l’orgueil et la nature, qu’il faut faire mourir. Le maître de la vigne ne travaille pas pour rien ; il espère, il attend le fruit ; il travaille beaucoup sa vigne, il tourne plusieurs fois la terre, il enlève plusieurs fois les branches inutiles. Le jardinier qui travaille son jardin ne travaille pas inutilement ; il est nourri du fruit de son travail ; il veut que tous ses arbres portent du fruit ; il ne se contente pas du fruit d’un seul. J’ai des arbres ici : je les taille, je les travaille pour qu’ils portent du fruit. J’entre souvent dans leur cœur ; je leur fais entendre ma voix. Souvent les arbres n’y font pas attention, ils ne me voient pas. Prenez garde, il faut porter du fruit. Le Seigneur coupe les arbres qui ne portent pas de fruit, il jette au feu les arbres mauvais et il en plante d’autres. Et j’ai dit au Seigneur : Seigneur, si vous m’abandonnez, je suis comme la cendre qui ne porte aucun fruit. Mais si vous me regardez, je deviens une terre bonne, une terre douce qui porte de bons fruits, qui est couverte de verdure et de fleurs. Seigneur, regardez-nous toujours, soyez avec nous. » (Mariam, sainte palestinienne – Père Estrate – Editions Téqui p 186-187)

Le 10 février 1869 : « J’ai vu, racontait-elle, mais de bien loin, un homme d’une grande majesté ; il ressemblait à un roi ; il était assis et paraissait maître souverain du monde entier. Beaucoup refusaient de reconnaître son pouvoir. Et j’ai dit : Seigneur, comment faire pour vous aimer ? Je sentais en même temps un grand amour de Dieu, un grand désir de le servir et de pratiquer la vertu. J’aurais voulu devenir parfaite, pour lui être agréable et le dédommager de l’ingratitude de ceux qui ne l’aiment pas ; mais je me voyais si éloignée de la perfection ! Une voix m’a dit : Regarde dans la nature, les arbres ne deviennent pas grands en un jour. Il m’a montré un arbre qui portait de mauvais fruits ; il a coupé les branches ; il l’a greffé, il a mis de la bonne terre autour du pied ; il l’a soigné avec patience ; il l’a émondé, le moment venu ; et cet arbre a commencé à porter du fruit. L’homme a redoublé de soins, et l’arbre, chaque année, a porté un peu plus de fruit. Cet homme m’a regardée et il m’a dit : je veux que tu sois comme cet arbre ; je ne veux pas que tu portes aussitôt du fruit, mais avec le temps. Et je sentais une grande confiance et mon cœur s’embrasait d’amour pour Dieu, du désir de l’aimer, de ne vivre que pour lui et de m’éloigner des créatures que je voyais comme autant de bêtes prêtes à dévorer mon âme. La greffe sur l’arbre me montrait la transformation d’une âme qui cherche Dieu, qui vit unie à Dieu, à Jésus. » (Mariam, sainte palestinienne – Père Estrate – Editions Téqui p. 187-188)

« J’étais devant le saint Sacrement, à l’oratoire. Et j’avais un grand désir de faire quelque chose pour plaire à Jésus, et je lui ai dit : Seigneur Jésus, que dois-je faire pour vous plaire, pour vous servir ? Et une voix m’a répondu : « Servez le prochain et vous me servirez ». J’ai dit encore : Seigneur Jésus, que dois-je faire pour vous aimer ? La voix a dit : « Aimez le prochain et vous m’aimerez. Servez le prochain et vous me servirez ; aimez le prochain et vous m’aimerez. C’est à cela que je connaîtrai que vous m’aimez véritablement ». (Denis Buzy, Pensées, Ed. du Serviteur 1993 p. 69)

Marie de Jésus crucifié est une amoureuse de Jésus qui évoque la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques et nous invite à vivre pleinement notre baptême dans l’Esprit Saint et le feu. En cela, elle rejoint le mouvement et la saveur de l’Évangile.

En remettant notre vie à l’action de l’Esprit par la prière, la vie théologale, l’attention aux fruits de l’Esprit que sont la charité fraternelle, l’humilité, l’obéissance à la volonté de Dieu, nous permettons au Seigneur de transformer notre vie et de l’unir progressivement à la sienne à partir du quotidien de nos existences.

Frère Didier Maury,  ocd (couvent d’Avon)

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